Et oui, quand la nature vous mord, c’est pire que la rage. Il n’a a pas moyen de s’en défaire, de la guérir et je ne m’en plaint pas.
Ce qui fait qu’un jeudi soir, ayant abandonné notre rejeton et à peine rentré du travail, nous commençons à charger nos kayaks pour une p’tite virée, sur notre tronçon habituel entre Marchiennes et Vred.
A bord, juste de quoi pique-niquer et passer un bon moment, moi, toi et la nature tout autour pour ne faire qu’un.
A peine nous fûmes embarqués et glissant sur la surface lisse de la Scarpe, que le soleil descendait à l’horizon. Nous ne sommes qu’en avril et les journées sont encore assez courtes.
Le soleil rasant donne des reflets d’or à la rivière et le silence s’impose face à ce spectacle magistral que nous offre Dame Nature.
Nous pensions atteindre Vred et dîner sur le ponton très pratique qui s’y trouve. Mais la nuit nous a vite rattrapé, et la fatigue aussi.
Nous faisons halte près de la berge. Le coin est tranquille, personne en vue et en arrière plan le chant des canards qui nous entourent. Et en plus, pas de moustiques, car nous sommes encore tôt dans la saison. Ne serait-ce pas là la description du paradis ? En tout cas, ça l’est selon nous !
Nous savourons un couscous rapidement préparé avant le départ et conservé au chaud dans un thermos. Nous nous délectons d’un petit délice en dessert, que madame randopirate avait pensé à acheter chemin faisant.
Bientôt, nous voilà repartis, lampe frontale sur la tête. Le vent s’est levé et je commence à fatiguer. Après avoir tant profité de l’aller, je souffre un peu au retour et j’enchaîne les coups de pagaie mécaniquement en espérant être rentrée au plus vite. Il est déjà 22 heures lorsque nous regagnions Marchiennes. Une fois à quai, je souffle un peu, je suis crevée, mais je ne regrette rien, c’était génial.
On savoure d’autant plus une nuit bien méritée après l’effort, tant physique que psychologique. Il faut se surpasser de temps et temps pour en ressortir plus fort. J’en profite pour remercier mon capitaine pirate préféré, qui me pousse toujours plus loin, et sans qui je n’accomplirais pas le quart du tiers de ce que je fais. Il est à la fois ma boussole, ma lumière, mon guide.
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