suède 2013

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NOUS

Sommes une famille composée ou plutôt recomposée d'individus marqués par le voyage.
Les parents ont bien roulé leur bosse, mais ont du mettre leur vie entre parentheses quelque temps, leur vie mais aussi leur gout du voyage et peut etre aussi leur physique ( un peu tout de même ).
Quant au rejeton il est lui le pur fruit d'un voyage et nous l'espérons sera aussi le pur fruit de nos voyages.... Voila nous n'avons pas d'autre ambition que celle de vous faire partager nos excursions petites ou grandes , passées ou futures......

mardi 26 juillet 2011

Canal Nantes/Brest. De Redon à Pontivy.

Du 28 mai au 04 juin 2011.

 Ou l'on voit qu'un petit bonhomme de 6 ans a parcouru 100 km à vélo en 1 semaine....


«    -     T’as pris l’appareil photo ?
-         ben non y était ou ?
-          sur le secrétaire, dans l’entrée.
-          j’ai pas vu.
-         dans une pochette noire.
-         ah ouais j’ai vu la pochette mais je savais pas que tu y avais mis l’appareil.
-         et la pochette, tu l’as  prise ?
-         ben non. »


Et voila, du coup on n’a pas de photo à vous montrer de la suite de notre périple sur le canal Nantes –Brest.
C’est dommage parce que la partie Redon –Pontivy est, pour l’instant, la plus belle.
Bordés d’arbres, ombragés, les chemins de halage sont un plaisir à parcourir.
En plus, cette année le parcours faisait l’objet d’un défi sportif pour notre loulou : parcourir 100km à vélo en 5 jours à l’âge de 6 ans.

Quel dommage !!!
Mais qu’à cela ne tienne, on vous raconte quand même.
Nous retrouvons Redon en fin d’après midi, un samedi .Nous laissons la voiture sur le parking de la gare et équipons nos montures. Notre jeune cycliste ne se sent pas très bien mais notre objectif de la journée est juste de retrouver le chemin de halage et trouver au plus tôt un endroit pour bivouaquer.

Nous parcourons quelques km tout de même, avant de trouver un superbe endroit retiré du chemin , ombragé, au bord de l’eau et avec du bois mort à foison. On trouvera même un tronc d’arbre en guise de canapé.
 Ce sera malheureusement notre seul vrai bivouac, puisque nos étapes se découpent en portion de 25 km chacune, ponctuées pas les localités rencontrées sur le parcours auprès desquelles il est difficile de trouver un endroit.

Après cette charmante nuit sous Tarp, loulou a récupéré. Il est en pleine forme pour aborder la suite !

Et la suite c’est une première journée de vélo jusque Saint Congard. Dés les premiers  kilomètres notre jeune cycliste fait sensation. Equipé des pieds à la tête il fonce sur les chemins forçant l’admiration de ses parents bien sur, mais aussi des dizaines de cyclistes qui n’en croient pas leurs yeux.

Arrivé à Saint Congard, les 25 premiers kilomètres sont dépassés, je ne veux pas épuiser les troupes, nous faisons alors halte dans un camping proposant un forfait randonneur pour une douzaine d’euro pour nous trois.
Une fois installés, nous nous mettons à la recherche d’une épicerie pour faire le plein. L’épicerie est vite trouvée et le tour du village vite fait même si le parvis de l’église jouit d’un magnifique panorama surplombant le canal.

Le temps se gâte et c’est sous la pluie à l’abri de notre tarp monté en auvent que nous dînons. Le propriétaire du camping nous propose de nous abriter dans la salle hors sacs mais nous sommes si bien sous notre tarp que nous déclinons poliment son invitation. «  Ça va passer, vous inquiétez pas… »

Et  ça passe ! Ce sera notre seule averse du parcours. On a bien fait d’en profiter.

Le lendemain le départ est laborieux, on part trop tard, ce délai échauffe les esprits. Mais tout finit par s’arranger. Nous nous arrêtons à Malestroit ou je dois absolument trouver une bonbonne de gaz. J’en trouve une, avec bien du mal. La encore je suis content que nous ayons un réchaud s’adaptant sur tous types de bonbonnes à vis.
Finalement nous perdons un temps fou, mangeons un peu rapidement sans réellement goûter le charme médiéval de cette petite ville. Nous enfourchons nos montures sous un soleil de plomb. L’étape devient difficile. Je sens que notre bonhomme fatigue. Sa maman n’est pas en reste elle supporte mal le soleil breton.

Nous  sommes prés du Roc Saint André. Il nous faut trouver un endroit pour dormir. Notre choix se porte tout d’abord sur un verger au bord du chemin. Je me dirige vers une maison ou l’on me répond que le verger appartient à un anglais absent en ce moment. Ce serait parfait mais le voisinage m’inspire peu.

Ma douce décide de m’attendre la avec notre petit champion tandis que je pars en reconnaissance afin de trouver un endroit approprié pour la nuit.
Je dois finalement remonter jusqu’au camping du Roc Saint André dont l’accueil est fermé à cette époque de l’année mais ou nous pouvons camper sans problème. Nous nous  y  installons imités par un autre couple et un jeune suisse qui parcourt l’Europe à vélo.

Notre prochaine étape est Josselin ou nous avons décidé de passer deux nuits afin de visiter le château.
L’étape se déroule sans problème .Nous sommes partis plus tôt ce qui nous permet d’arriver à un camping situé à Brancillet en haut d’une cote (juste un peu avant Josselin) en début d’après midi.

Le camping est presque désert à notre arrivée. Nous installons notre campement et profitons du spectacle de rapaces qui évoluent dans les arbres du bois à coté duquel nous campons.
Ayant apporté notre firebox, qui nous permet de faire un feu sans problème pour le camping (puisque cela ne laisse pas de trace), nous passons à la corvée de bois.

Nous sommes presque prêts à passer la soirée à Josselin mais il faut y aller à vélo. Combien de vélos ? Trois ou deux ? Oui mais deux, avec le petit sur un guidon, un porte bagage ? Ou alors dans la remorque mono roue prévue pour le matériel ?

Tiens ben oui, pourquoi pas. On arrange un petit siège avec un rondin fendu eu deux et dont les deux parties sont fixées au fond de la remorque avec des Colsons et nous voila partis.
Arrivés à Josselin, nous attachons le tout et partons nous promener. Après un petit rafraîchissement à la terrasse d’un café nous allons enfin aller nous régaler de galettes.

Le lendemain la journée s’articule autour de la visite du château et d’un souper gargantuesque cuit au feu de bois dont l’apothéose sera le clafoutis (au feu de bois s’il vous plait) préparé par ma chère et tendre.



Le jour suivant après nous être ravitaillés nous voila repartis sur nos montures en direction de Rohan. Nous nous arrêterons au camping faute d’endroit ou bivouaquer. En fait pour cela il aurait fallu faire quelques kilomètres de plus pour bivouaquer sur une des nombreuses écluses
désertes qui jalonnent le parcours jusqu’à Pontivy. Mais on ne peut pas trop en demander à notre petit bonhomme qui vient malgré tout de pédaler sa portion quotidienne de 25km.


Nous nous réveillons d’attaque pour la dernière étape. Et quelle étape ! Ça grimpe… le topo dont je dispose ne me permet pas de distinguer les courbes de niveau. Je consulte le GPS, d’après ce que je vois ça monte un moment pour finalement redescendre jusque Pontivy.
C’est en effet le cas jusque la pause de midi ça grimpe et ensuite ça descend.

«  A fond les gamelles ! »  Comme s’écrie notre petit bonhomme. On fait même des concours ou celui qui a parcouru le plus de distance sans pédaler gagne.

Mais ces excès de vitesse nous rapprochent de Pontivy et de la fin de notre aventure pour cette année. On décide de stopper à une écluse déserte au milieu des arbres pour se lancer dans la contemplation du vol de libellules géantes.

Malgré tout, nous voila bien obligés de reprendre le chemin jusque Pontivy ou nous avons loué une chambre d’hôtes. A cette époque de l’année le camping est fermé. Enfin l’accueil est fermé. Il est, en fait,  possible de s’y installer mais nous avions réservé et nous aimerions tous profiter d’une bonne douche.

Nous gravissons sous un soleil de plomb une dernière cote (la pire) en haut de laquelle se trouve la chambre d’hôte. Notre Hôtesse n’en revient pas quand elle voit notre petit mousse arriver avec son vélo terminant bravement sans râler son dernier des cent kilomètres avalés en moins d’une semaine !


Apres une douche et une sieste bien méritées nous descendons -c’est le mot- en ville. Nous visitons les lieux et les alentours du château et décidons de fêter dignement l’exploit de notre bonhomme avec des galettes et des crêpes naturellement !

Le lendemain je dois attraper un bus à la gare de Pontivy à 7h40 ; il n’y a plus de train à Pontivy, que des bus. Celui de 07h40 m’emmène à Vannes ou j’ai une heure devant moi avant d’attraper un train pour Redon. C’est jour de marché à Vannes, le centre ville est très beau mais encore une fois je n’ai que peu de temps. Je rejoins vite la gare, attrape mon train, descends à Redon et retrouve la voiture la ou nous l’avions laissée. La, ça y est c’est bel et bien fini. Une heure de route plus tard je récupère ma douce et mon champion direction la maison !


Vivement l’année prochaine !