suède 2013

suède 2013

NOUS

Sommes une famille composée ou plutôt recomposée d'individus marqués par le voyage.
Les parents ont bien roulé leur bosse, mais ont du mettre leur vie entre parentheses quelque temps, leur vie mais aussi leur gout du voyage et peut etre aussi leur physique ( un peu tout de même ).
Quant au rejeton il est lui le pur fruit d'un voyage et nous l'espérons sera aussi le pur fruit de nos voyages.... Voila nous n'avons pas d'autre ambition que celle de vous faire partager nos excursions petites ou grandes , passées ou futures......

lundi 23 avril 2012

1.3 LE COUTEAU



En canoë qui dit corde dit couteau.
Selon le principe énoncé plus haut votre corde ne doit pas être une entrave à votre sécurité.

Si par malheur vous êtes coincé à cause de votre corde vous devez pouvoir vous en débarrasser le plus rapidement possible.
Donc premier point votre couteau doit couper.

Il existe plusieurs types de couteau de sécurité.
Je vous montre ici les deux types de couteau dont je dispose.

Le fixe est un couteau de plongée d’une marque connue, pourtant son tranchant me laisse perplexe et du fait de la dentition de la lame il est difficile à aiguiser.
Le couteau fixe sera retenu par son étui mais pourra être libéré rapidement en cas de besoin.

Evitez de relier votre couteau à votre gilet par une cordelette. Si vous êtes pris dans les remous, que votre couteau se libère, vous allez vous retrouver dans une machine à laver avec un objet tranchant (voire transperçant) dansant autour de vous.

Le couteau de plongée demeure cependant une alternative à ne pas négliger pour peu que le look un peu « Rambo » ne vous dérange  pas, que l’étui retienne le couteau sans le bloquer et que son tranchant soit efficace.

Vous pouvez tester la fixation du couteau à son étui en secouant l’ensemble si le couteau s’éjecte  c’est que l’étui ne fait pas le boulot.

Le Couteau pliant est un couteau de sécurité dont le manche permet une bonne préhension. Son système d’ouverture est facile à appréhender, le tranchant est efficace.
Le couteau est attaché au gilet par un simple mousqueton porte accessoire non verrouillé.
J’ai sécurisé l’ouverture du couteau avec un élastique et un bloqueur. Le couteau avait tendance à s’ouvrir trop facilement.

Contrairement au couteau de plongée la lame est de forme rectangulaire pour ne pas blesser.

Vous remarquerez sur les deux couteaux la présence d’un coupe sangle, détail que je privilégie pour un couteau dédié à cet usage.

Placez le couteau sur votre gilet à un endroit qui vous parait instinctif et facile d’accés.

Enfin vous pouvez porter à la ceinture un couteau de camp à lame fixe avec un étui qui retient bien la lame.
Même si son usage est plutôt destiné à la vie au campement ce sera une sécurité supplémentaire.

La corde à lancer

1.2  LA CORDE À LANCER


Pas de photo pour cet article car je n’en ai pas encore.

En premier lieu, n’importe quelle corde n’est pas une corde à lancer.

Votre corde à lancer se range dans un sac à lancer  à double fermeture pour éviter que le sac ne se vide dans le canoë ou en cas de chute.
Le sac contenant la corde est lesté d’un morceau de mousse assurant un meilleur lancé et sa flottaison.
L’extrémité lancée sera équipée d’une boucle de corde parfois protégée par une gaine plastique.
Surtout n’y attachez pas de mousqueton ou autre vous pourriez blesser la personne à secourir en lui lançant le sac.

L’ « École française » préconise de ne pas faire dépasser la corde du sac, les allemands et les anglais préfèrent, eux, laisser un bout dépasser du sac pour une meilleure rapidité d’intervention.

 Idéalement la corde sera d’un diamètre proche de 9mm, d’une longueur de 20 mètres, statique et flottante.

Évitez les cordes dynamiques car votre corde à lancer pourra servir en cas de mouflage pour tirer un canoë rempli d’eau et croyez moi ça pèse.

Pour plus d’efficacité, vous pouvez porter le sac à corde attaché à une ceinture. En canoë cela peut même s’avérer confortable en vous maintenant les lombaires. Mais surtout si vous tombez ou si vous devez intervenir rapidement la corde est avec vous.


L’ « École anglaise » préconise d’emporter une sangle roulée dans une poche d’une dizaine de mètres de long (minimum) qui sera envoyée comme un serpentin à la personne à secourir.
 C’est une sécurité supplémentaire qui peut s’avérer très efficace.

De la sécurité en canoë

Lors de l’open canoë festival 2012, j’ai eu l’occasion d’assister à un atelier sécurité animé par Jean-François DAO
Tony PAPE
Et un guide CK dont le nom m’échappe (désolé)

Voila ce que j’en ai retenu en 2 points importants.

1 LE MATÉRIEL

1.1  LE GILET
1.2  LA CORDE À LANCER
1.3  LE COUTEAU
1.4  LE SIFFLET
1.5  LE CASQUE
1.6  LA TENUE

2        LES GESTES QUI SAUVENT

2.1  NAGER EN EAU VIVE
2.2  LANCER UNE CORDE
2.3  ATTRAPER UNE CORDE
2.4  CHERCHER UNE PERSONNE INCONSCIENTE




1 LE MATERIEL

1.1  LE GILET :

Un bon gilet doit comporter plusieurs « accessoires » qui le différencient d’un gilet lambda.
Commençons par la ceinture.
Sa boucle doit de préférence être équipée d’un système « quick release » un corde terminée d’une boule que l’on peut attraper  très rapidement même en cas de panique.

Idéalement la ceinture doit pouvoir être désolidarisée du gilet (vous verrez pourquoi par la suite)
La ceinture doit également être placée ni trop haut ni trop bas, idéalement un peu au dessus des hanches pour un maintien optimal.
Attention certains gilets ont une ceinture trop prés du corps qui a tendance à rouler sur elle-même et devient donc difficile à attraper en cas d’urgence.
Ces modèles de gilets ne seraient plus fabriqués de nos jours.

Un bon gilet doit aussi être équipé de sangles passant par les épaules et dont les coutures « courent »  le long du gilet. Ainsi lorsque l’on vous attrape par les épaules le gilet ne se déchire pas.



Autre point important le leash et le mousqueton.
Que votre gilet n’en soit pas doté ne fait pas de lui un mauvais gilet mais les bons en ont.
Le leash sert  à être assuré quand on va secourir ou à assurer quelqu’un qui va secourir.
Il est relié par un anneau à votre ceinture, dans le dos, et couplé à un mousqueton assez large à fermeture non verrouillée. Le mousqueton doit pouvoir être ôté à la moindre occasion.
.
Afin de ne pas vous mettre en danger, lorsqu’on porte le gilet, le mousqueton ne doit pas être accroché à une partie fixe du gilet mais à une partie qui lâchera prise à la moindre traction.
Ici, ce qu'il NE FAUT PAS FAIRE, attacher le mousqueton à une sangle fixe

Si le fait d’être relié à quelqu’un par votre leash vous met en danger, vous devez pouvoir vous en débarrasser en ôtant votre ceinture grâce au système « quick release » . La ceinture se défait alors totalement et vous libère de votre lien.


Un principe essentiel à retenir :

AUCUN ÉLÉMENT DE SÉCURITÉ NE DOIT DEVENIR UN DANGER POTENTIEL

Vous devez donc pouvoir vous libérer du leash, de la ceinture voire de votre gilet en un clin d’œil.
Ici, le mousqueton est glissé sous la poche.

Ici, le mousqueton est fixé à une sangle à scratch.


Revenons au gilet, il doit être adapté à votre taille et à votre poids. Votre gilet a également une durée de vie.

Si à  40 ans vous portez toujours votre gilet fétiche, celui que l’on vous avez offert pour vos 20 ans. Alors vous avez un problème. Il se peut que votre physiologie ait quelque peu changée (prise de poids) et il y a fort à parier que la mousse de votre gilet au bout de 20 ans d’utilisation ne soit plus aussi efficace.

Enfin , si vous êtes à plusieurs , « checkez » vous les uns les autres :
-         Vérifiez les fixations,
-         Vérifiez que votre gilet ne soit pas trop lâche,
-         Vérifiez la position du leash s‘il y en a un.

Ah oui j’oubliais, quand vous débarquez pour un pause et que vous avez froid gardez le gilet sur vous et glissez les mains à l’intérieur ça réchauffe.

lundi 16 avril 2012

EN ATTENDANT LE PRINTEMPS

Nous ne pouvions pas laisser partir l’hiver sans  faire un p’tit bivouac.


Tout l’hiver nous avions attendu la neige en vain !
Alors, fidèles à notre tradition nous avons bivouaqué le dernier week-end de l’hiver.
La semaine avait été clémente, les températures de ces derniers jours annonçaient déjà le printemps, mais l’hiver pour se rappeler à notre bon souvenir était venu faire un  dernier baroud en plongeant ce week-end sous un ciel gris et pluvieux.

D’autant que les températures dans l’Avesnois sont toujours un peu plus fraîches….

Nous arrivons à Eppe Sauvage sous un ciel gris, en début d’après midi. Nous quittons Eppe pour nous enfoncer dans la forêt de TRELON et bifurquer plein sud, en suivant les chemins.
Mais les chemins ont changé et ne ressemblent plus aux tracés de la carte.

La route forestière, fraîchement aménagée que nous empruntons fait maintenant une boucle qui remonte plein Nord.
Nous faisons le choix de la quitter pour suivre un filet d’eau qui file vers l’Ouest et  rattraper un sentier qui nous conduira plein sud …puisque c’est dans cette direction que se trouve notre lieu de bivouac.
Longeant le cours d’eau nous rencontrons une zone d’épaisse végétation, tellement fournie que nous devons nous rabattre sur les berges boueuses du ruisseau.
A la vue des traces, nous ne sommes pas les seuls à passer par ici. Bon nombre d’animaux de la forêt viennent s’y désaltérer.

Le ruisseau vient se jeter dans une petite rivière qui nous barre le chemin. Sur la carte ce n’est qu’un trait bleu , mais devant nous s’étend un cour d’eau de prés de deux mètres de large et d’une profondeur suffisante pour tremper nos chaussures le reste du week-end.
Nous envisageons tout d’abord de placer quelques petits troncs d’arbre en travers mais en prospectant en amont nous trouvons un barrage fait de branchages, il est assez solide pour nous permettre de traverser.

Nous continuons au 270 et atteignons enfin le sentier forestier qui mène plein sud.
Après une courte pause à observer les oiseaux, nous poursuivons notre randonnée par une route forestière assez large ou reposent les vestiges d’un passé tumultueux.

L’heure tourne et déjà le ciel s’assombrit il est près de 17 heures lorsque nous atteignons notre lieu de bivouac. Il fallait s’en douter c’est un endroit privé dont l’accès est barré par une lourde grille.

Impossible de s’y installer .Nous explorons les alentours et empruntons un chemin qui  longe cette zone privée. La clôture est affaissée, nous hésitons. Si on se fait prendre, on risque de devoir remballer vite fait et d’avoir, en plus, une amende. Ce dernier argument nous décide à abandonner cette option.

Nous ouvrons, ici, une petite parenthèse pour préciser notre « philosophie » du bivouac.
Le bivouac, à l’inverse du « camping sauvage » ne dure qu’une nuit. Le terme camping lui comporte une notion de durée.



Le bivouac implique un engagement, une prise de risque et une prise de responsabilité.


-    L’engagement de respecter les règles on plante à 19h et on déplante à 07h.
-         Le risque de déplanter en pleine nuit au cas ou l’on ferait une mauvaise rencontre mais ce risque est très très très faible.
-         Être responsable en laissant le lieu de bivouac comme nous l’avons trouvé. Même les traces du feu sont effacées.

Bon fermons la parenthèse et passons à la  suite.

Nous nous dirigeons vers l'orée du bois, soudain quelque chose bouge sur notre droite. Nous stoppons.
Là, sous les pins qui bordent l'étang une forme sombre avance sans se soucier de notre présence.

Qu'est ce?
 Ce n'est pas un chien, trop petit pour être un renard, trop sombre pour être un blaireau. 
 Nous l'observons à loisir , d'autant mieux que lui ne nous a pas vu. Nous avançons doucement un peu plus prés . Il nous a vu il nous. Curieux il nous observe. Puis jugeant que nous sommes maintenant trop prés il détalle...c'était un vison.....
  
 Nous franchissons l’orée du bois pour nous retrouver sur une route, encore. Mais de l’autre coté s’étendent de magnifiques prairies bordées de haies. Un paysage de bocages typique de ce coin ci de la région.

Nous ne mettons pas longtemps avant de trouver un petit coin , pas trop détrempé, protégé par une haie, à l’abri du vent et des regards.

On collecte du bois mort, on installe le tarp avant que la pluie ne nous tombe dessus, on coupe du bois, on allume le feu et la soirée commence.

Apéritif, « refaisage  de monde », pâtes et sauce au thon «  façon berger » sont au menu.

Fatigués, nous nous glissons dans nos duvets sous le tarp dont l’entrée est protégée par un poncho.

Bien nous en a pris. Il a plu toute la nuit.

Au matin, le sol est détrempé la boue alourdit nos chaussures, colle à nos sacs, tout le matériel devient vite boueux. Après avoir fait place nette de notre passage, on remballe le tout, pour prendre notre petit déjeuner assis sur des grumes de bois, les pieds au sec sur la route.

Le retour se fait en empruntant la partie Est de la forêt.
Arrivés aux abords de Eppe Sauvage. Nous faisons une petite halte au bord de l’Helpe, près d’un pont, sous un arbre …dernier moment  de répit avant de retrouver le tumulte quotidien.