suède 2013

suède 2013

NOUS

Sommes une famille composée ou plutôt recomposée d'individus marqués par le voyage.
Les parents ont bien roulé leur bosse, mais ont du mettre leur vie entre parentheses quelque temps, leur vie mais aussi leur gout du voyage et peut etre aussi leur physique ( un peu tout de même ).
Quant au rejeton il est lui le pur fruit d'un voyage et nous l'espérons sera aussi le pur fruit de nos voyages.... Voila nous n'avons pas d'autre ambition que celle de vous faire partager nos excursions petites ou grandes , passées ou futures......

mercredi 5 octobre 2011

Tapis Vert

Qui eut cru qu’après un été aussi désastreux, octobre nous surprendrait de la sorte avec 2 semaines de temps idyllique !

Alors pourquoi s’en priver ? Nous voici donc à préparer notre équipement rando-vélo, qui est presque toujours prêt, pour un petit périple en Picardie.
Nous invitons pour l’occasion ma petite nièce, pas si petite que cela tout compte fait : 11 ans. Et grâce aux précieuses indications de http://www.carnetdesentier.com/carnet-44-Thieacuterache__Axe_Vert, et de Google Maps bien sûr, nous partons à l’aventure…

1 heure de route après le départ en voiture, nous atteignons Guise où nous laissons la voiture. Objectif Guise-Etréaupont (soit 25km) pour le premier jour, puis retour à la case départ le lendemain.

Le départ de l’axe Vert commence par une pente assez raide, et je commence à douter de l’accessibilité de l’axe pour les vélos. Mais sitôt cette pente gravie, nous voici sur un chemin herbu, en haut d’une crête qui domine Guise.


Nous évoluons dans un décor magnifique, entre champs et forêts, passant aux abords de quelques villages dont les Eglises fortifiées offrent une architecture étonnante. Rien ne vient gâcher notre progression.





Nous traversons de petits ponts de bois coquets, et rencontrons, à notre grande surprise, de petits écureuils roux ou noirs. Ils ne manquent pas de nous offrir un spectacle de haute voltige en sautant de branche en branche.




La matinée, qui fut somme toute assez courte du fait d'un départ tardif, se termine par une pause pique-nique au bord du chemin. Tout le monde est ravi.


L’après-midi s’annonce un peu plus difficile, car le soleil commence à chauffer sévèrement, et le chemin se fait moins ombragé à hauteur de Marly-Gomont. Nous devons faire quelques pauses supplémentaires pour nous rafraîchir.

Sur cette portion moins empruntée, il est un peu plus difficile de progresser car l’herbe nous ralentit. Nous guettons la moindre trace de sillon ou de terre pour pédaler plus facilement.

Malgré tout, nous arrivons au hauteur d’Autreppes assez tôt, vers 15h30. Nous traversons le village en quête d’eau fraîche, et Oh bonheur, le petit cimetière de l’Eglise possède un robinet, ce qui se fait de plus en plus rare de nos jours. Après le plein nécessaire pour le bivouac, nous nous  mettons à la recherche d’un petit coin sympa.

Autreppes

Et là…tapis vert !

Nous avions repéré un endroit de bivouac près d’un embarcadère sur Google, au cas où nous déciderions de ne pas continuer jusque Etréaupont. Nous allons donc voir, et c’est un petit paradis sur terre qui s’offre à nous. Une aire de bivouac parfaite.
Pelouse confortable, endroit abrité du vent, et en plus la rivière qui coule juste à côté. Et cerise sur le gâteau, un tas de bois sec, laissé par les bivouaqueurs précédents, nous attend (merci à eux !) Bref, le grand luxe !

On ne peut résister à l’invitation de monter le campement. Les 2 traps sont vite installés pendant que les enfants jouent près de la rivière.



Nous profitons de cette douce fin d’après-midi et des couleurs flamboyantes de l’automne dont commencent à se parer les arbres.




À la nuit tombante, une brume épaisse avance à vue d’œil dans la pâture de l’autre côté de la rivière. Les vaches disparaissent peu à peu. Et comme toujours nous nous émerveillons des choses simples qu’offre la nature.


Pour le souper, nous avions prévu des bonnes lasagnes à faire réchauffer au feu de camp, et nous nous sommes vraiment régalés. Le dessert sera l’immanquable gaufre liégeoise à faire griller : un vrai délice. Le chocolat sur le dessus de la gaufre fond, la pâte croustille à l’extérieur, et devient fondante à l’intérieur. Il faut vraiment goûter ça !




Puis on se blottit dans nos duvets, bercés par le chant des chouettes… que dire de plus…bonheur !

Le petit matin s’annonce frais et humide, mais qu’à cela ne tienne, on enfile sa polaire et l’on rallume le feu !


Le soleil se met vite à nous réchauffer.

Nous remballons tout doucement les affaires, pas franchement pressés de quitter ce coin de paradis. Nous reprenons la route dans l’autre sens.

On reconnaît le chemin, les champs, les forêts qui nous avions traversés à l’aller, et l’on se rend compte aussi que la pente est en notre faveur dans ce sens. Ce qui est logique, puisque nous suivons l’Oise qui descend vers Guise.






La tour de Guise

Nous progressons beaucoup plus vite, et rejoignons la voiture vers 15H. Ça y est, c’est déjà fini. Mais les sourires sur les visages apaisent l’âpre sentiment de devoir s’arrêter. Les souvenirs ne s’effaceront jamais j’en suis sûre !

Je conseille vivement à tous de profiter de cet aménagement d'Axe Vert très agréable et entretenu, que ce soit pour une journée, un week-end ou plus. 

Je tiens à remercier ma nièce d’avoir partagé cet instant de bonheur,  mon guide pour sa patience et mon louloup pour sa persévérance et son entrain.

mardi 26 juillet 2011

Canal Nantes/Brest. De Redon à Pontivy.

Du 28 mai au 04 juin 2011.

 Ou l'on voit qu'un petit bonhomme de 6 ans a parcouru 100 km à vélo en 1 semaine....


«    -     T’as pris l’appareil photo ?
-         ben non y était ou ?
-          sur le secrétaire, dans l’entrée.
-          j’ai pas vu.
-         dans une pochette noire.
-         ah ouais j’ai vu la pochette mais je savais pas que tu y avais mis l’appareil.
-         et la pochette, tu l’as  prise ?
-         ben non. »


Et voila, du coup on n’a pas de photo à vous montrer de la suite de notre périple sur le canal Nantes –Brest.
C’est dommage parce que la partie Redon –Pontivy est, pour l’instant, la plus belle.
Bordés d’arbres, ombragés, les chemins de halage sont un plaisir à parcourir.
En plus, cette année le parcours faisait l’objet d’un défi sportif pour notre loulou : parcourir 100km à vélo en 5 jours à l’âge de 6 ans.

Quel dommage !!!
Mais qu’à cela ne tienne, on vous raconte quand même.
Nous retrouvons Redon en fin d’après midi, un samedi .Nous laissons la voiture sur le parking de la gare et équipons nos montures. Notre jeune cycliste ne se sent pas très bien mais notre objectif de la journée est juste de retrouver le chemin de halage et trouver au plus tôt un endroit pour bivouaquer.

Nous parcourons quelques km tout de même, avant de trouver un superbe endroit retiré du chemin , ombragé, au bord de l’eau et avec du bois mort à foison. On trouvera même un tronc d’arbre en guise de canapé.
 Ce sera malheureusement notre seul vrai bivouac, puisque nos étapes se découpent en portion de 25 km chacune, ponctuées pas les localités rencontrées sur le parcours auprès desquelles il est difficile de trouver un endroit.

Après cette charmante nuit sous Tarp, loulou a récupéré. Il est en pleine forme pour aborder la suite !

Et la suite c’est une première journée de vélo jusque Saint Congard. Dés les premiers  kilomètres notre jeune cycliste fait sensation. Equipé des pieds à la tête il fonce sur les chemins forçant l’admiration de ses parents bien sur, mais aussi des dizaines de cyclistes qui n’en croient pas leurs yeux.

Arrivé à Saint Congard, les 25 premiers kilomètres sont dépassés, je ne veux pas épuiser les troupes, nous faisons alors halte dans un camping proposant un forfait randonneur pour une douzaine d’euro pour nous trois.
Une fois installés, nous nous mettons à la recherche d’une épicerie pour faire le plein. L’épicerie est vite trouvée et le tour du village vite fait même si le parvis de l’église jouit d’un magnifique panorama surplombant le canal.

Le temps se gâte et c’est sous la pluie à l’abri de notre tarp monté en auvent que nous dînons. Le propriétaire du camping nous propose de nous abriter dans la salle hors sacs mais nous sommes si bien sous notre tarp que nous déclinons poliment son invitation. «  Ça va passer, vous inquiétez pas… »

Et  ça passe ! Ce sera notre seule averse du parcours. On a bien fait d’en profiter.

Le lendemain le départ est laborieux, on part trop tard, ce délai échauffe les esprits. Mais tout finit par s’arranger. Nous nous arrêtons à Malestroit ou je dois absolument trouver une bonbonne de gaz. J’en trouve une, avec bien du mal. La encore je suis content que nous ayons un réchaud s’adaptant sur tous types de bonbonnes à vis.
Finalement nous perdons un temps fou, mangeons un peu rapidement sans réellement goûter le charme médiéval de cette petite ville. Nous enfourchons nos montures sous un soleil de plomb. L’étape devient difficile. Je sens que notre bonhomme fatigue. Sa maman n’est pas en reste elle supporte mal le soleil breton.

Nous  sommes prés du Roc Saint André. Il nous faut trouver un endroit pour dormir. Notre choix se porte tout d’abord sur un verger au bord du chemin. Je me dirige vers une maison ou l’on me répond que le verger appartient à un anglais absent en ce moment. Ce serait parfait mais le voisinage m’inspire peu.

Ma douce décide de m’attendre la avec notre petit champion tandis que je pars en reconnaissance afin de trouver un endroit approprié pour la nuit.
Je dois finalement remonter jusqu’au camping du Roc Saint André dont l’accueil est fermé à cette époque de l’année mais ou nous pouvons camper sans problème. Nous nous  y  installons imités par un autre couple et un jeune suisse qui parcourt l’Europe à vélo.

Notre prochaine étape est Josselin ou nous avons décidé de passer deux nuits afin de visiter le château.
L’étape se déroule sans problème .Nous sommes partis plus tôt ce qui nous permet d’arriver à un camping situé à Brancillet en haut d’une cote (juste un peu avant Josselin) en début d’après midi.

Le camping est presque désert à notre arrivée. Nous installons notre campement et profitons du spectacle de rapaces qui évoluent dans les arbres du bois à coté duquel nous campons.
Ayant apporté notre firebox, qui nous permet de faire un feu sans problème pour le camping (puisque cela ne laisse pas de trace), nous passons à la corvée de bois.

Nous sommes presque prêts à passer la soirée à Josselin mais il faut y aller à vélo. Combien de vélos ? Trois ou deux ? Oui mais deux, avec le petit sur un guidon, un porte bagage ? Ou alors dans la remorque mono roue prévue pour le matériel ?

Tiens ben oui, pourquoi pas. On arrange un petit siège avec un rondin fendu eu deux et dont les deux parties sont fixées au fond de la remorque avec des Colsons et nous voila partis.
Arrivés à Josselin, nous attachons le tout et partons nous promener. Après un petit rafraîchissement à la terrasse d’un café nous allons enfin aller nous régaler de galettes.

Le lendemain la journée s’articule autour de la visite du château et d’un souper gargantuesque cuit au feu de bois dont l’apothéose sera le clafoutis (au feu de bois s’il vous plait) préparé par ma chère et tendre.



Le jour suivant après nous être ravitaillés nous voila repartis sur nos montures en direction de Rohan. Nous nous arrêterons au camping faute d’endroit ou bivouaquer. En fait pour cela il aurait fallu faire quelques kilomètres de plus pour bivouaquer sur une des nombreuses écluses
désertes qui jalonnent le parcours jusqu’à Pontivy. Mais on ne peut pas trop en demander à notre petit bonhomme qui vient malgré tout de pédaler sa portion quotidienne de 25km.


Nous nous réveillons d’attaque pour la dernière étape. Et quelle étape ! Ça grimpe… le topo dont je dispose ne me permet pas de distinguer les courbes de niveau. Je consulte le GPS, d’après ce que je vois ça monte un moment pour finalement redescendre jusque Pontivy.
C’est en effet le cas jusque la pause de midi ça grimpe et ensuite ça descend.

«  A fond les gamelles ! »  Comme s’écrie notre petit bonhomme. On fait même des concours ou celui qui a parcouru le plus de distance sans pédaler gagne.

Mais ces excès de vitesse nous rapprochent de Pontivy et de la fin de notre aventure pour cette année. On décide de stopper à une écluse déserte au milieu des arbres pour se lancer dans la contemplation du vol de libellules géantes.

Malgré tout, nous voila bien obligés de reprendre le chemin jusque Pontivy ou nous avons loué une chambre d’hôtes. A cette époque de l’année le camping est fermé. Enfin l’accueil est fermé. Il est, en fait,  possible de s’y installer mais nous avions réservé et nous aimerions tous profiter d’une bonne douche.

Nous gravissons sous un soleil de plomb une dernière cote (la pire) en haut de laquelle se trouve la chambre d’hôte. Notre Hôtesse n’en revient pas quand elle voit notre petit mousse arriver avec son vélo terminant bravement sans râler son dernier des cent kilomètres avalés en moins d’une semaine !


Apres une douche et une sieste bien méritées nous descendons -c’est le mot- en ville. Nous visitons les lieux et les alentours du château et décidons de fêter dignement l’exploit de notre bonhomme avec des galettes et des crêpes naturellement !

Le lendemain je dois attraper un bus à la gare de Pontivy à 7h40 ; il n’y a plus de train à Pontivy, que des bus. Celui de 07h40 m’emmène à Vannes ou j’ai une heure devant moi avant d’attraper un train pour Redon. C’est jour de marché à Vannes, le centre ville est très beau mais encore une fois je n’ai que peu de temps. Je rejoins vite la gare, attrape mon train, descends à Redon et retrouve la voiture la ou nous l’avions laissée. La, ça y est c’est bel et bien fini. Une heure de route plus tard je récupère ma douce et mon champion direction la maison !


Vivement l’année prochaine !

samedi 30 avril 2011

Descente de la Semois en Open Canoë les 09 et 10 avril 2011.

Il est 6h 20 du matin, on doit se lever, tout est prêt, reste plus qu’un petit café à prendre

(il me faut un café).

Nous partons à deux voitures, chacune transportant un canoë : le notre et celui que Dany a bien voulu prêter à nos compagnons de ce week end.

Apres deux heures trente de route nous voila enfin au camping de FLORENTVILLE. Notre point de départ.

Laurent et Kevin nous y attendent, on décharge les « canotes » et amenons deux voitures au point d’arrivée, le camping « Champ le Monde » à HERLEUMONT.

Mon GPS nous emmène dans une route impossible à travers la forêt ardennaise. Nous sommes finalement obligés de faire un détour considérable et perdons un temps précieux.

Quand nous revenons au point de départ Ma douce et notre moussaillon ont chassé l’écrevisse et ont chargé les canoës, le notre un peu trop même, le bidon de 120 l que nous avions prend trop de place et fait légèrement gîter notre canoë.



Allez, il est midi, une petite pirouette et nous voila descendant les flots tumultueux de la Semois sauvage !! tin tin tin tin tin !!!! (Musique d’ambiance, qui fait peur)….

Enfin tumultueux …faut le dire vite, il n’a pas plu depuis des semaines, le courant est faible, le lit de la rivière peu profond et on « gratte » pas mal le fond de nos embarcations.



Mais la journée est splendide. Les paysages magnifiques défilent devant nos yeux au fil de l’eau. Au bout d’un heure trente de descente, nous nous arrêtons pour la pause sandwiches sur une pierre plate ou chacun déguste son déjeuner, profite du soleil, construit un porte casque et gilets ou une caverne en pierre c’est selon. Bref on profite !



Quant à moi j’en profite pour réorganiser le chargement à bord, nous sommes malgré tout bien trop chargés.

Le soleil tape dur mais nous devons repartir, sur cette portion la navigation n’est autorisée que jusque 17 heures.
Toujours au fil de l’eau nous découvrons le spectacle des forêts de sapin, des villages pittoresques.

Ma douce à l’avant fait office de vigie et nous évite de nombreux rochers grâce à des appels salvateurs.

Nous voila à CHASSEPIERRE, après s’être fait encouragés par quelques individus passablement « hydratés » voila que nous devons faire face à un autre danger :



L’attaque du cygne !!!! tin tin tin tin tin !!!! (Musique d’ambiance, qui fait peur elle aussi)….



Le cygne déploie ses ailes et fonce tout d’abord sur le canoë de Laurent et Kevin, qui terrorisés pagaient à toute allure, puis se dirige vers nous en donnant de grands coups de pattes qui le propulsent sur l’eau. Nous comprenons en doublant le nid où la femelle couve les œufs.

Sentant le danger s’éloigner et impressionné par nos coups de pagaies dans l’eau (si si j’vous jure, z’aurez qu’à lui demander !) le cygne décide de nous épargner.

Je commence à sentir l’équipage un peu fatigué. Alors que Laurent et Kevin explorent des passages à travers les hautes herbes, ma douce demande une pause. Je ne peux pas lui refuser, je négocie une pause de 10mn sinon c’est la mutinerie.


Tiens, la sur le rocher, ce sera bien pour faire une pause, je me redresse pour voir ou je vais et que vois je ? La flèche d’un Tipi !

Ca y est nous y sommes, notre première étape : le Camping de la Semois !

A 16h 40, nous accostons et déchargeons les canoës, heureux.



Le temps de monter les tentes, chacun sa technique, et nous dégustons une bière bien méritée pour célébrer notre première journée.



Le campement installé,nous nous mettons, nous les hommes, à couper du bois et, toute peine méritant salaire, on prends l’apéro ou plutôt nous nous mettons à la découverte de la spécialité commune à la Belgique et au Nord de la France : la Bière…..



Autour du feu de camp que nous avons allumé dans notre firebox pour ne pas abîmer notre aire de campement nous reprenons des forces et méditons sur les bières de qualité et aussi sur un p’tit cabernet mais chuuuut…


Apres une nuit réparatrice, je relance le feu pour préparer le café (je sais si je vous l’ai déjà dit mais il me faut un café). Les uns et les autres se lèvent doucement, c’est dimanche, et après un petit déjeuner on remballe, doucement, c’est dimanche.



A midi, enfin, nous voila sur l’eau. Le paysage défile lentement il y a à peine plus de courant. Nous longeons des forets de pins au pied de hautes falaises, un p’tit air de Canada tout de même.



A l’approche d’un barrage, nous ralentissons pour étudier la meilleure solution. Pas question de prendre le toboggan.

Le mieux, selon nous, est de vider les canoës, de les amener sur la rive opposée et de la les faire descendre à la corde pour aller les recharger ensuite .



Le premier essai n’est pas concluant, je n’ai pas laché la corde arrière à temps le canoë s’est retourné et s’est rempli d’eau. Avec Laurent nous n’aurons aucun problème pour le vider. Le gros bidon en a profité pour se faire la malle mais ma chère et tendre a vite fait de le récupérer.

Fort de notre expérience nous descendons la deuxième embarcation sans encombre.

On décide de manger sur place sur une plage de cailloux dont les deux tiers finiront dans l’eau après un concours de ricochets.
Apres cet intermède minéralo-ludique .Nous reprenons le cours de nos aventures. A bord c’est désormais au mousse de pagayer, avant de finalement laisser la place à sa mère.



Le niveau d’eau n’est pas très haut et nous nous échouons sur un rocher plat qui a échappé à notre vigilance.

Juste en face d’un groupe ayant largement profité de boissons fermentées. L’un deux le plus brave, le plus téméraire, le plus serviable ou tout simplement le plus saoul s’élance à notre secours un bras platré, une canette dans l’autre main.
-« ‘tends !v’tdeer !!! » traduction : « attends, je vais t’aider »
Je vois d’ici la catastrophe, il va nous faire chavirer on va tous se retrouver à l’eau.
Je le remercie de son aide espérant pouvoir m’en passer en donnant des coups de pagaies énergiques pour nous sortir de la. Enfin le canoë glisse doucement et nous rattrapons le courant .
« Encore merci ! »
« d’rienméj’réptdeer ! » traduction « de rien , mais j’aurais pu t’aider ! »

D’aucun diront qu’il vaut mieux avoir l’alcool serviable….certes !

Ayant rejoint Kevin et Laurent nous profitons d’une accalmie pour nous détendre un peu.






L’arrivée et proche, trop proche même. Nous décidons de prolonger le moment en laissant pagayer notre louloup des rivières.

Puis arrivons au dernier saut. Laurent veut le tenter mais je ne suis pas chaud .On le passe à la corde. Pour consoler Laurent et pour ne pas perdre la face je lui fais remarquer qu’il y a un joli surf à faire là et là. Qu’à cela ne tienne nous surfons tels des Patrick Swayze dans Point break, cheveux au vent …bon bref on surfe….



Voila, ça c’est fait. Nous remontons les canoës sur la berge, ou nous attendent nos voitures quand au loin un groupe pointe ses étraves.
Son organisation nous est familière, ses canoës aussi …ce sont nos amis de Canad.
Peter passe devant nous. Nous le saluons, lui aussi mais on se demande s’il nous a reconnu.

En fait oui, sans doute, puisque nous voyons arriver Armelle qui nous propose de nous rafraîchir d’une spécialité locale : une bière…

Nous nous changeons, chargeons les canoës et après un trop bref moment passé avec eux il est déjà l’heure de repartir.

Nous repartons en voiture au point de départ pour laisser Laurent et Kevin.

On se sépare, heureux mais déjà nostalgiques.

Il faut se refaire ça ! Au plus vite, c’est promis !



Allez je ne résiste pas à l’envie de partager cette vidéo ou l’on voit Kevin, heureux d’avoir franchi sans encombre quelques rochers, se pâmant devant la caméra, oublieux de son devoir de vigie et de la dure réalité. Désolé kevin….(enfin, non pas vraiment)....