Randonneurs posez vous la question (et la je ne m’adresse qu’aux randonneurs), combien de fois avez-vous eu besoin d’un Kit de Survie ?
Sous nos latitudes et à plus forte raison dans notre région, on a peu de chances de se perdre et devoir attendre les secours pendant plusieurs jours, hormis en milieu haut alpin ou en pleine mer (mais je vous ai dit que je ne m’adressais qu’aux randonneurs).
Comme je l’ai lu sur un forum spécialisé, le kit de survie doit correspondre à nos besoins, répondre à cette question fondamentale : De quoi ai-je besoin pour parer aux risques que j’encours ?
Tout la problématique est la : « quels sont les risques que j’encours ? »
Justement entre Randopirates on en parlait hier. Le risque, pour nous, est de se perdre et se faire surprendre par la nuit.
Comme je le disais plus haut, peu de chance de se perdre plusieurs jours, donc le risque est simplement de devoir passer la nuit dehors à l’abri du froid et de la pluie, d’attendre le lendemain pour retrouver notre chemin ou à défaut une route ou une personne qui nous renseignera.
Même ce risque la, nous le plaçons loin derrière le risque de se blesser (coupure, entorse, membre cassé ou encore hypoglycémie), pour ça nous avons la trousse de secours dont je ne referai pas le détail, on ne va pas réinventer le bidon de 2 litres non plus.
Revenons à notre scénario catastrophe :
les Randopirates partent donc en forêt de TRELON, s’y enfoncent et finalement ne retrouvent plus leur chemin, ils ne sont pas la ou ils pensent être sur la carte, avec tous ces arbres pas de triangulation possible, on fatigue, la nuit tombe, on commence à avoir un peu faim, un peu froid, et on s’emporte. Le premier réflexe sera quand même d’essayer de définir un azimut pour trouver une route qui mènera à la voiture en se disant (randonnée de m…. !) .
Mais voila on ne trouve pas la route, tout le monde fatigue et s’est tordu la cheville au moins vingt fois sur des racines ou autres nos pieds pèsent trente kilos chacun.
La décision est prise on stoppe. On prépare un abri de fortune, on fait un feu, et on mange ce que l’on a, si possible on boit chaud.
Notre kit de survie répond à ces besoins.
Dans l’ordre nous y trouvons, du MAYA DUST, des gros élastiques, une scie fil, de la cordelette (2-3 mètres), un « œuf vaseline », une boite alu, étanche, deux préservatifs, des Micropurs forts, du Duck Tape, une bougie chauffe plat, des lames de rasoirs, un petit crayon de bois, des allumettes de survie, un bloc de magnésium et son grattoir. Un sac plastique pour le contenu de la boite, un sac type Ziploc pour envelopper le tout
LE FEU.
Le Maya Dust, tout comme le bloc de magnésium servent d’amadou…..en théorie, en pratique c’est beaucoup moins évident. Il faut une bonne quantité de copeaux de magnésium et de Maya Dust pour démarrer le feu. Nous avons essayé de le démarrer avec le grattoir et le firesteel qui se trouve sur le coté de bloc de magnésium, peine perdue. Voila le coté Folklorique du kit, je garde, malgré tout, ces éléments dans mon kit, n’ayant pas renoncé à l’idée d’allumer un feu avec.
Pour le coté pragmatique il y a la bougie chauffe plat ainsi que l’œuf vaseline et les allumettes de survie. L’œuf vaseline, est constitué de coton enduit de produit lubrifiant à base de silicone ou paraffine que tout VTTiste possède. Ce produit hautement inflammable s’embrase au contact de la moindre étincelle, le contenant en plastique s’embrase un peu plus lentement. Une méthode efficace pour commencer un feu. La bougie chauffe plat produit une flamme stable pendant plusieurs minutes ce qui laisse, également, le temps de démarrer un feu.
A noter que la cordelette peut également servir d'étoupe.
L’EAU
On ne vas pas la fabriquer. Nous en avons toujours dans nos gourdes ou poches à eau. S’il ne nous en reste plus, nous en prendrons la où nous en trouverons et la purifierons avec les Micro pur, le cas échéant.
Cela dit nous pouvons aisément passer une nuit sans eau, mais l’hydratation participe au réchauffement du corps et diminue de fait les risques d’hypothermie. Mieux vaut en avoir .
Enfin je réponds à la question qui se pose depuis le début : « des préservatifs ? POURQUOI ? »
Et non ce n’est pas au cas où l’on croiserait une créature de rêve ayant besoin de réconfort…., désolé Steeve…On s’en servirait pour transporter de l’eau, enveloppé d'une chaussette au cas ou les gourdes ou poches à eau feraient défaut ( cela dit c’est peu probable mais on ne sait jamais).
L’ABRI
Nous ne partons jamais sans un poncho, une couverture de survie à usage unique chacun et une couverture de survie réutilisable. L’abri on sait faire (voir la rubrique sur les tentes) . Bien que nos ponchos soient équipés de tendeurs, la cordelette peut s’avérer utile en cas de besoin d’attaches supplémentaires. Le Duck Tape est indispensable pour tout réparer, sacs, poches à eau, ponchos, chaussures, vêtements…..
LE RESTE
Les lames de rasoirs, au cas ou un objet tranchant nous ferait défaut.
Le crayon, c’est toujours utile.
La scie fil, pour couper des branches. C’est pas extra efficace mais cela permet d’entamer des rondins pour les casser ensuite.
Les élastiques, faut toujours en avoir.
La boite en alu, contenant idéal, on peut en retirer le joint d’étanchéité et s’en servir comme popotte.
Le sac Ziplock, protége l’ensemble, il peut étre utilisé comme gamelle, réserve à eau, poubelle….
Le tout rangé dans sa boite
Le kit prêt à ranger dans son sac plastique
QUAND Y’EN A PLUS Y’EN A ENCORE
Comme je l’ai dit plus haut, nous ne partons jamais sans poncho et couvertures de survie. Avec la pharmacie en plus du kit de survie cela constitue, en partie, notre fond de sac.
Mais nous ne vous aurions pas tout dit sans vous parler du sifflet.
Elément indispensable de sécurité, nous l’utilisons en cas de perdition. Personnellement je ne l’ai utilisé qu’une fois, en montagne, pour attirer l’attention de quelqu’un. Celui des parents est équipé d’une boussole, quant à notre bigorneau il dispose du sien. Nous lui remettons à chaque début de randonnée en précisant bien qu’il ne s’agit pas d’un jouet et qu’il ne doit l’utiliser que s’il ne nous voit plus (c’est peu probable, sa maman l’a toujours à l’œil).
Les couteaux, pourraient faire l’objet d’une rubrique à eux seuls. En plus d’un outil multifonctions j’utilise un couteau à lame en fer forgé, avec un manche en bois d’If. Je me le suis procuré sur un marché médiéval, d’entretien facile j’arrive à garder un tranchant efficace.
Bref le kit complet ça donne ça ....
....Mais le Kit idéal ça donne ça...;)
CONCLUONS
Pour nous, les Randopirates, le kit de survie participe plus d’une démarche d’enrichissement personnel que d’une mesure de sécurité. La volonté d’apprendre les techniques de « Buschcraft », plus qu’une paranoïa délirante et excessive nous a poussé à constituer ce kit dont nous ne maîtrisons pas encore tous les éléments. Nous estimons le risque de perdition assez minime, particulièrement dans nos régions, mais bon, peut-être sommes-nous trop confiants ….qui sait.
Merci beaucoup pour cet article. J'y ai pioché de très bonnes idées pour améliorer mon propre kit !
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RépondreSupprimerMais de rien, c'est fait pour ça.Ca nous fait plaisir!
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