Canal Nantes-Brest 3ème étape ou… Quand ça ne veut pas !
Et oui, nous revoilà partis. Cela faisait des semaines que l’on trépignait, que l’on se préparait, qu’on en rêvait.
Le grand jour est arrivé : le 28 avril 2012. Nous arrivons à Pontivy assez tôt dans l’après-midi, et, à notre grand bonheur, le camping municipal, situé en plein cœur de ville, est ouvert.
Il est majoritairement occupé par des camping cars, proportionnellement aux tentes, mais la saison est encore fraîche.
Un peu plus tard, ce que l’on pense être des employés municipaux, viennent nous voir, et nous demandent si nous sommes venus pour le festival Country ???!? Euhhh… Non. Il s’agissait en fait des organisateurs du festival qui nous informent que le camping avait été réservé pour accueillir les participants à l’événement !
C’est vrai qu’avec nos vélos, on ne fait pas franchement Far West.
Moyennant l’acquittement de notre nuit, ils ont accepté que l’on reste.
Donc, qu’on se le dise, le camping municipal de Pontivy est bel et bien fermé fin avril-début mai.
Bien, entrons dans le vif du sujet : LE TEMPS.
Il pourrait sembler s’agir d’une banalité, d’une discussion sans intérêt, mais voilà le temps a conditionné tout notre périple.
Il pleut, il pleut, il pleut !!! Bon, ok, c’est la Bretagne, et ce n’est pas franchement encore l’été… Mais quand même ! Il pleut et il fait froid.
La première nuit fut relativement bonne. Nos amis du Far West, qui avaient fait la fête jusque tard, sont rentrés sans trop de bruit au camping. C’était sympa quand même.
Le matin arrive.
Erreur n°1 : nous n’avions pris qu’une seule tente (pour les enfants) et nous comptions dormir sous le tarp (comme nous le pratiquons souvent en bivouac)
Erreur n°2 : tenter de bouger le tarp, sans enlever les affaires en dessous. Résultat : 2 belles poches d’eau se déversent sur les duvets de papa et maman ! Et vu le temps qu’il fait, ils ne risquent pas de sécher !
Le temps de préparer les remorques et les vélos, on étend les duvets dans les sanitaires du camping, on ne sait jamais.Bon ça n’a pas séché, il faut aviser car une pluie fine ne cesse de tomber.
Alors Papa propose de changer la logistique de l’itinérant. Il suggère de faire une voiture-balai, ou plutôt l’inverse, une voiture de tête. Il conduit donc la voiture, avec la majeure partie de matériel à notre point d’arrivée de la première étape (environ 20km), et rebrousse chemin le long du canal pour venir à notre rencontre.
Je pars donc avec les enfants (et le pique-nique du jour ! très important !)
On retrouve les formidables sensations de liberté, le plaisir du vélo. Pour notre nièce, c’est la découverte d’une région, d’un canal. Pour nous, c’est une continuation toute aussi enchantée.
J’ai le cœur un peu serré que papa ne soit pas là en ce début d’étape, mais les enfants dont les pieds doivent avoir une connexion étroite avec la langue, ne cessent de parler. Ça fait passer le temps plus vite. En moins de temps qu’il n’en faut pour dire « Oh que c’est bô ! », papa nous a déjà rejoint, crotté de la tête aux pieds ! Il a tracé comme un fou depuis Mur de Bretagne pour nous retrouver au plus vite. Le terrain, étant détrempé, il s’est retrouvé couvert de boue.
Nous continuons ensemble. Le chemin est très agréable et le canal toujours aussi beau. Il est à déplorer que les maisons éclusières ne soient pas entretenues, contrairement à la portion avant Pontivy. Mais le côté sauvage est pour le coup très préservé.
Nous avions
prévu un bivouac près de Saint Aignan, mais aucune aire de bivouac ne se
profile à l’horizon, et le problème de ne pas pouvoir faire sécher le matériel
reste entier. Nous décidons de continuer pour trouver un camping et profiter de
blocs sanitaires.
Autre info
super importante : Le camping de Mur de Bretagne n’est vraiment pas
évident à trouver. Maman a tourné 5-6 fois dans le tout petit village de Mur de Bretagne, sans jamais trouver le
camping. Papa s’y colle, mais plutôt que de suivre les panneaux, il suit son
instinct. Apparemment ça fonctionne mieux.
L’accueil du
camping est génial. Les douches moins géniales, car juste tièdes. Coup de
chance, le camping disposait d’un grand marabout où nous avons pu manger
« au sec »
Papa installe
le campement, avec une super configuration pour le tarp, le positionnant dans
le prolongement de la tente pour gagner encore plus de place.
Malgré la
pluie, je me fais quand même une joie de dormir « dehors ». Les
duvets ont bien séché dans la voiture.
Et là, on se
rend vite compte que le tarp fuit.
Merci
qui ? Merci Décathlon, dont le tarp aura quand fait une nuit sous la pluie
avant de devenir une véritable passoire (et nous l’avions imperméabilisé avant
de partir !)
Heureusement,
le camping possédait aussi une salle de jeux, assez petite, mais très utile,
qui nous a permis de passer la nuit au sec. La tempête faisant rage dehors,
nous nous sommes partagés : louloup et maman dans la tente, papa et ma
nièce dans la salle.
C’était très
difficile de dormir dans la tente avec le vent et la pluie, mais j’ai vite été
bercée par le doux « Ouh OuhOuuu» de la chouette hulotte, qui avait dû se
poser sur l’arbre juste au-dessus de nous. Rien que ça, ça valait bien une nuit
en enfer !
Au petit
matin, bah….Pareil. La pluie, le vent, le froid. On décide de s’arrêter là, car
sans tente, ce n’est plus jouable pour papa et maman.
LE PLAN B
On repend la
route, on s’achète une tente en chemin, et on file vers le Mont St Michel pour
une ou 2 nuits dans les environs.
Arrêt
technique donc à St Brieuc pour acheter la tente, et profiter d’un excellent
resto qui remonte le moral des troupes et acheter un petit guide touristique de
Bretagne. Comité exceptionnel pour décider de la suite des événements.
Chouette, on
part pour Cap Fréhel, avec au programme visite du Mont st Michel, du Cap Fréhel
et de Fort Lalatte.
Aussitôt le
soleil se joint à nous et le moral repart !
Bon d’accord,
le Mont St Michel, c’était superflu, car c’est devenu une usine à touristes et
quand vous cherchez le côté tranquille et sauvage, c’est vraiment pas la
destination à choisir.
On ne
s’attardera pas, mais les enfants ont été ravis.
On se
retrouve au super camping municipal de Cap Fréhel. Je pense que je n’ai jamais
vu un camping aussi grand. Il faut dire que l’on cherche souvent de petits
campings de moins de 100 emplacements. Ici, je crois qu’il y en a 900 ! Heureusement nous sommes en basse
saison, et nous avons l’embarras du choix pour l’emplacement. Nous optons pour
un petit emplacement, à l’abri du vent et avec une vue imprenable sur la
mer !
On en profite
à fond, on fait sécher tout le matériel, on se détend. Et hop, une virée à la
plage par les dunes, juste en descendant le petit chemin du camping ! Ça
c’est trop top.
Par contre ce
qui est moins top, c’est qu’au retour, le boîtier de pédalier du vélo de
Louloup a rendu l’âme ! Mektum, il était écrit que nous ne ferions pas le
Canal Nantes Brest ces, vacances-ci.
Le lendemain,
8 mai, jour férié, nous trouvons de justesse un vélo à louer! Nous partons à la
journée à l’assaut du Cap et du Fort. C’était génial de longer la côte en vélo,
de profiter de belles montées, qui annonçaient de belles descentes. Louloup a
galopé sur sa nouvelle monture, et du coup, il est passé au vélo 24 pouces en
un clin d’œil. Il a quasiment fait le retour Fort Lalatte- camping sans
s’arrêter. Un simple constat s’impose : il faudra donc racheter un vélo
plus grand !
Bon le moment
tellement attendu : petit cours culinaire en itinérant !
Maman avait
décidé de partir en autonomie quasi complète pour les repas du soir. Donc pour
vous donner des idées et des envies voici la liste des menus du soir, facile à
faire et à transporter pour 4 personnes. C’était l’occasion de tester de
nouvelles recettes. (nous n’aurons pas tout tenté car nous avons fait un
restaurant imprévu)
Repas 1 : Spaghettis façon randonneur : 1 boîte de thon (mise sous vide pour le transport), 1 tube de concentré de tomates, 1 tube de sauce tomates cuisinées, mélange d’herbes (coriandre, persil, ail) oignons séchés et réhydratés, poivrons séchés et réhydratés, environ 100g de spaghettis par personnes, comté à découper en petits dés ou lamelles, éventuellement, si vous y avait pensé du Parmesan !
- Repas
2 : Chili (sans la
carne) : 1 grande boîte de haricots rouges (mise sous vide pour le
transport) , 1 tube de concentré de tomates, 1 tube de sauce tomates cuisinées,
3 sachets de riz (plus pratique en sachet pour égoutter et doser), poivrons
rouges, jaunes, verts séchées et réhydratés, oignons séchés et réhydratés,
épices à chili, un peu de piments pour les aficionados !
- Repas 3 : Falafel : 1 sachet de 200g de
poudre à falafel (déjà épicée, c’est bien !), oignons séchés, poivrons séchés, quelque reste de haricots rouges de la veille, 1 tomate fraîche achetée
en route, 1 sachet 8 tortillas (qui conserve très bien) un tube de sauce pita
(c’est mieux, mais c’est encombrant, à quand les dosettes de sauces
pita ?)
Repas 4 : Omelette au fromage et morilles : œufs en poudre (acheté sur Internet, et bien utile aussi pour préparer les pancakes surprise le matin), lait en poudre, eau, morilles séchées (par nos soins, grâce à la cueillette dans le jardin) quelques morceaux de comté, oignons séchés, sel poivre. On avait pensé rajouter quelques petites pomme de terre en dés, mais nous n’avons pas eu le temps.
Repas 5 : c’est le repas
dépannage que nous sauterons pour une Crêperie, on comprend aisément !
Pâtes au fromage : 100g de spaghettis par personne, comté en tout petits
morceaux, sel poivre…S’il y a, un petit bout de jambon du pique-nique du midi.
Voilà de quoi vous mettre l’eau à la bouche et de la suite dans les idées. Ces 5 repas ayant une base d’aliments communs (oignon, épices, pâtes…) C’était facile à faire, à interchanger au besoin et surtout à transporter !
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