suède 2013

suède 2013

NOUS

Sommes une famille composée ou plutôt recomposée d'individus marqués par le voyage.
Les parents ont bien roulé leur bosse, mais ont du mettre leur vie entre parentheses quelque temps, leur vie mais aussi leur gout du voyage et peut etre aussi leur physique ( un peu tout de même ).
Quant au rejeton il est lui le pur fruit d'un voyage et nous l'espérons sera aussi le pur fruit de nos voyages.... Voila nous n'avons pas d'autre ambition que celle de vous faire partager nos excursions petites ou grandes , passées ou futures......

lundi 16 avril 2012

EN ATTENDANT LE PRINTEMPS

Nous ne pouvions pas laisser partir l’hiver sans  faire un p’tit bivouac.


Tout l’hiver nous avions attendu la neige en vain !
Alors, fidèles à notre tradition nous avons bivouaqué le dernier week-end de l’hiver.
La semaine avait été clémente, les températures de ces derniers jours annonçaient déjà le printemps, mais l’hiver pour se rappeler à notre bon souvenir était venu faire un  dernier baroud en plongeant ce week-end sous un ciel gris et pluvieux.

D’autant que les températures dans l’Avesnois sont toujours un peu plus fraîches….

Nous arrivons à Eppe Sauvage sous un ciel gris, en début d’après midi. Nous quittons Eppe pour nous enfoncer dans la forêt de TRELON et bifurquer plein sud, en suivant les chemins.
Mais les chemins ont changé et ne ressemblent plus aux tracés de la carte.

La route forestière, fraîchement aménagée que nous empruntons fait maintenant une boucle qui remonte plein Nord.
Nous faisons le choix de la quitter pour suivre un filet d’eau qui file vers l’Ouest et  rattraper un sentier qui nous conduira plein sud …puisque c’est dans cette direction que se trouve notre lieu de bivouac.
Longeant le cours d’eau nous rencontrons une zone d’épaisse végétation, tellement fournie que nous devons nous rabattre sur les berges boueuses du ruisseau.
A la vue des traces, nous ne sommes pas les seuls à passer par ici. Bon nombre d’animaux de la forêt viennent s’y désaltérer.

Le ruisseau vient se jeter dans une petite rivière qui nous barre le chemin. Sur la carte ce n’est qu’un trait bleu , mais devant nous s’étend un cour d’eau de prés de deux mètres de large et d’une profondeur suffisante pour tremper nos chaussures le reste du week-end.
Nous envisageons tout d’abord de placer quelques petits troncs d’arbre en travers mais en prospectant en amont nous trouvons un barrage fait de branchages, il est assez solide pour nous permettre de traverser.

Nous continuons au 270 et atteignons enfin le sentier forestier qui mène plein sud.
Après une courte pause à observer les oiseaux, nous poursuivons notre randonnée par une route forestière assez large ou reposent les vestiges d’un passé tumultueux.

L’heure tourne et déjà le ciel s’assombrit il est près de 17 heures lorsque nous atteignons notre lieu de bivouac. Il fallait s’en douter c’est un endroit privé dont l’accès est barré par une lourde grille.

Impossible de s’y installer .Nous explorons les alentours et empruntons un chemin qui  longe cette zone privée. La clôture est affaissée, nous hésitons. Si on se fait prendre, on risque de devoir remballer vite fait et d’avoir, en plus, une amende. Ce dernier argument nous décide à abandonner cette option.

Nous ouvrons, ici, une petite parenthèse pour préciser notre « philosophie » du bivouac.
Le bivouac, à l’inverse du « camping sauvage » ne dure qu’une nuit. Le terme camping lui comporte une notion de durée.



Le bivouac implique un engagement, une prise de risque et une prise de responsabilité.


-    L’engagement de respecter les règles on plante à 19h et on déplante à 07h.
-         Le risque de déplanter en pleine nuit au cas ou l’on ferait une mauvaise rencontre mais ce risque est très très très faible.
-         Être responsable en laissant le lieu de bivouac comme nous l’avons trouvé. Même les traces du feu sont effacées.

Bon fermons la parenthèse et passons à la  suite.

Nous nous dirigeons vers l'orée du bois, soudain quelque chose bouge sur notre droite. Nous stoppons.
Là, sous les pins qui bordent l'étang une forme sombre avance sans se soucier de notre présence.

Qu'est ce?
 Ce n'est pas un chien, trop petit pour être un renard, trop sombre pour être un blaireau. 
 Nous l'observons à loisir , d'autant mieux que lui ne nous a pas vu. Nous avançons doucement un peu plus prés . Il nous a vu il nous. Curieux il nous observe. Puis jugeant que nous sommes maintenant trop prés il détalle...c'était un vison.....
  
 Nous franchissons l’orée du bois pour nous retrouver sur une route, encore. Mais de l’autre coté s’étendent de magnifiques prairies bordées de haies. Un paysage de bocages typique de ce coin ci de la région.

Nous ne mettons pas longtemps avant de trouver un petit coin , pas trop détrempé, protégé par une haie, à l’abri du vent et des regards.

On collecte du bois mort, on installe le tarp avant que la pluie ne nous tombe dessus, on coupe du bois, on allume le feu et la soirée commence.

Apéritif, « refaisage  de monde », pâtes et sauce au thon «  façon berger » sont au menu.

Fatigués, nous nous glissons dans nos duvets sous le tarp dont l’entrée est protégée par un poncho.

Bien nous en a pris. Il a plu toute la nuit.

Au matin, le sol est détrempé la boue alourdit nos chaussures, colle à nos sacs, tout le matériel devient vite boueux. Après avoir fait place nette de notre passage, on remballe le tout, pour prendre notre petit déjeuner assis sur des grumes de bois, les pieds au sec sur la route.

Le retour se fait en empruntant la partie Est de la forêt.
Arrivés aux abords de Eppe Sauvage. Nous faisons une petite halte au bord de l’Helpe, près d’un pont, sous un arbre …dernier moment  de répit avant de retrouver le tumulte quotidien.



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