(il me faut un café).
Nous partons à deux voitures, chacune transportant un canoë : le notre et celui que Dany a bien voulu prêter à nos compagnons de ce week end.
Apres deux heures trente de route nous voila enfin au camping de FLORENTVILLE. Notre point de départ.
Laurent et Kevin nous y attendent, on décharge les « canotes » et amenons deux voitures au point d’arrivée, le camping « Champ le Monde » à HERLEUMONT.
Mon GPS nous emmène dans une route impossible à travers la forêt ardennaise. Nous sommes finalement obligés de faire un détour considérable et perdons un temps précieux.
Quand nous revenons au point de départ Ma douce et notre moussaillon ont chassé l’écrevisse et ont chargé les canoës, le notre un peu trop même, le bidon de 120 l que nous avions prend trop de place et fait légèrement gîter notre canoë.
Allez, il est midi, une petite pirouette et nous voila descendant les flots tumultueux de la Semois sauvage !! tin tin tin tin tin !!!! (Musique d’ambiance, qui fait peur)….
Enfin tumultueux …faut le dire vite, il n’a pas plu depuis des semaines, le courant est faible, le lit de la rivière peu profond et on « gratte » pas mal le fond de nos embarcations.
Mais la journée est splendide. Les paysages magnifiques défilent devant nos yeux au fil de l’eau. Au bout d’un heure trente de descente, nous nous arrêtons pour la pause sandwiches sur une pierre plate ou chacun déguste son déjeuner, profite du soleil, construit un porte casque et gilets ou une caverne en pierre c’est selon. Bref on profite !
Quant à moi j’en profite pour réorganiser le chargement à bord, nous sommes malgré tout bien trop chargés.
Le soleil tape dur mais nous devons repartir, sur cette portion la navigation n’est autorisée que jusque 17 heures.
Toujours au fil de l’eau nous découvrons le spectacle des forêts de sapin, des villages pittoresques.
Ma douce à l’avant fait office de vigie et nous évite de nombreux rochers grâce à des appels salvateurs.
Nous voila à CHASSEPIERRE, après s’être fait encouragés par quelques individus passablement « hydratés » voila que nous devons faire face à un autre danger :
L’attaque du cygne !!!! tin tin tin tin tin !!!! (Musique d’ambiance, qui fait peur elle aussi)….
Le cygne déploie ses ailes et fonce tout d’abord sur le canoë de Laurent et Kevin, qui terrorisés pagaient à toute allure, puis se dirige vers nous en donnant de grands coups de pattes qui le propulsent sur l’eau. Nous comprenons en doublant le nid où la femelle couve les œufs.
Sentant le danger s’éloigner et impressionné par nos coups de pagaies dans l’eau (si si j’vous jure, z’aurez qu’à lui demander !) le cygne décide de nous épargner.
Je commence à sentir l’équipage un peu fatigué. Alors que Laurent et Kevin explorent des passages à travers les hautes herbes, ma douce demande une pause. Je ne peux pas lui refuser, je négocie une pause de 10mn sinon c’est la mutinerie.
Tiens, la sur le rocher, ce sera bien pour faire une pause, je me redresse pour voir ou je vais et que vois je ? La flèche d’un Tipi !
Ca y est nous y sommes, notre première étape : le Camping de la Semois !
A 16h 40, nous accostons et déchargeons les canoës, heureux.
Le temps de monter les tentes, chacun sa technique, et nous dégustons une bière bien méritée pour célébrer notre première journée.
Le campement installé,nous nous mettons, nous les hommes, à couper du bois et, toute peine méritant salaire, on prends l’apéro ou plutôt nous nous mettons à la découverte de la spécialité commune à la Belgique et au Nord de la France : la Bière…..
Autour du feu de camp que nous avons allumé dans notre firebox pour ne pas abîmer notre aire de campement nous reprenons des forces et méditons sur les bières de qualité et aussi sur un p’tit cabernet mais chuuuut…
Apres une nuit réparatrice, je relance le feu pour préparer le café (je sais si je vous l’ai déjà dit mais il me faut un café). Les uns et les autres se lèvent doucement, c’est dimanche, et après un petit déjeuner on remballe, doucement, c’est dimanche.
A midi, enfin, nous voila sur l’eau. Le paysage défile lentement il y a à peine plus de courant. Nous longeons des forets de pins au pied de hautes falaises, un p’tit air de Canada tout de même.
A l’approche d’un barrage, nous ralentissons pour étudier la meilleure solution. Pas question de prendre le toboggan.
Le mieux, selon nous, est de vider les canoës, de les amener sur la rive opposée et de la les faire descendre à la corde pour aller les recharger ensuite .
Le premier essai n’est pas concluant, je n’ai pas laché la corde arrière à temps le canoë s’est retourné et s’est rempli d’eau. Avec Laurent nous n’aurons aucun problème pour le vider. Le gros bidon en a profité pour se faire la malle mais ma chère et tendre a vite fait de le récupérer.
Fort de notre expérience nous descendons la deuxième embarcation sans encombre.
On décide de manger sur place sur une plage de cailloux dont les deux tiers finiront dans l’eau après un concours de ricochets.
Apres cet intermède minéralo-ludique .Nous reprenons le cours de nos aventures. A bord c’est désormais au mousse de pagayer, avant de finalement laisser la place à sa mère.
Le niveau d’eau n’est pas très haut et nous nous échouons sur un rocher plat qui a échappé à notre vigilance.
Juste en face d’un groupe ayant largement profité de boissons fermentées. L’un deux le plus brave, le plus téméraire, le plus serviable ou tout simplement le plus saoul s’élance à notre secours un bras platré, une canette dans l’autre main.
-« ‘tends !v’tdeer !!! » traduction : « attends, je vais t’aider »
Je vois d’ici la catastrophe, il va nous faire chavirer on va tous se retrouver à l’eau.
Je le remercie de son aide espérant pouvoir m’en passer en donnant des coups de pagaies énergiques pour nous sortir de la. Enfin le canoë glisse doucement et nous rattrapons le courant .
« Encore merci ! »
« d’rienméj’réptdeer ! » traduction « de rien , mais j’aurais pu t’aider ! »
D’aucun diront qu’il vaut mieux avoir l’alcool serviable….certes !
Ayant rejoint Kevin et Laurent nous profitons d’une accalmie pour nous détendre un peu.
L’arrivée et proche, trop proche même. Nous décidons de prolonger le moment en laissant pagayer notre louloup des rivières.
Puis arrivons au dernier saut. Laurent veut le tenter mais je ne suis pas chaud .On le passe à la corde. Pour consoler Laurent et pour ne pas perdre la face je lui fais remarquer qu’il y a un joli surf à faire là et là. Qu’à cela ne tienne nous surfons tels des Patrick Swayze dans Point break, cheveux au vent …bon bref on surfe….
Voila, ça c’est fait. Nous remontons les canoës sur la berge, ou nous attendent nos voitures quand au loin un groupe pointe ses étraves.
Son organisation nous est familière, ses canoës aussi …ce sont nos amis de Canad.
Peter passe devant nous. Nous le saluons, lui aussi mais on se demande s’il nous a reconnu.
En fait oui, sans doute, puisque nous voyons arriver Armelle qui nous propose de nous rafraîchir d’une spécialité locale : une bière…
Nous nous changeons, chargeons les canoës et après un trop bref moment passé avec eux il est déjà l’heure de repartir.
Nous repartons en voiture au point de départ pour laisser Laurent et Kevin.
On se sépare, heureux mais déjà nostalgiques.
Il faut se refaire ça ! Au plus vite, c’est promis !
Allez je ne résiste pas à l’envie de partager cette vidéo ou l’on voit Kevin, heureux d’avoir franchi sans encombre quelques rochers, se pâmant devant la caméra, oublieux de son devoir de vigie et de la dure réalité. Désolé kevin….(enfin, non pas vraiment)....
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